I Présentation
générale
Les télécommandes sont des objets assez banals, on pense bien évidemment
aux télécommandes pour les télévisions, les magnétoscopes ou autres chaînes
hi-fi. Afin de limiter notre étude nous nous limiterons bien entendu aux
appareils électroniques.
L’étude
des télécommandes et de la transmission de signaux devra faire clairement
apparaître les trois points suivants : émission, réception et action[1].
En effet la télécommande n’est pas seule, elle fonctionne bien entendu avec
un récepteur qui devra alors transmettre un ordre qui dépendra du type
d’appareil utilisé. Entre l’émetteur et le récepteur le signal de commande est transmis : c’est là qu’intervient
le support de transmission. Celui ci peut soit être matériel comme un câble
électrique soit immatériel comme le vide (nous assimilerons l’air au vide
dans le cas des ondes comme type de signal). Ce schéma présente le cas d’une
télécommande infrarouge, qui va d’ailleurs être expliqué juste après :
Fig
1 : schéma de télécommande infrarouge.
I.1
Les télécommandes par infrarouges
Grâce à leurs avantages, et à l’absence
presque totale d’inconvénients, les télécommandes infrarouges ont su
devenir majoritaires dans les applications grand public. Elles sont devenues
incontournables pour les technologies sans fils en vogue (claviers, souris,
haut-parleurs…).
Le signal émis par la télécommande est une onde
infrarouge, d’où le nom. C’est une diode, la plupart du temps réalisé en
arséniure de gallium, qui émet le signal. Pas de filaments ni de gaz dans ces
sources de lumières dites à l’état solide
Fig 2 :
deux photodiodes.
Se
comportant exactement comme la lumière visible, les rayons infrarouges bénéficient
des mêmes possibilités mais souffrent aussi des mêmes limites de propagation.
En effet, un faisceau d’infrarouges traversera la plupart des surfaces
‘transparentes’ pour la lumière comme par exemple le verre ou le plexiglas,
mais il sera stoppé par n’importe quelle cloison. Le problème majeur qui se
pose avec les rayons infrarouges est le bruit, car tous les corps qui nous
entourent rayonnent plus ou moins dans l’infrarouge.
I.2
Les télécommandes par radio
Ce type de télécommandes est moins répandu que le précédent,
pourtant il tend à gagner de l’importance. C’est aussi le type de télécommandes
dont le principe est similaire à celui des nouvelles normes de télécommunications
sans fils comme le wifi dont nous parlerons plus tard. Ces modes de télécommunications
reposent sur la propagation du champ électromagnétique créé par le
dispositif. C’est une antenne qui émet l’onde et c’est aussi une antenne
qui la reçoit afin de la convertir en tension HF (Haute Fréquence). Pour
transmettre le signal, il faut le moduler en entrée et le démoduler en sortie,
comme c’est le cas pour la radio.
Le
principal avantage de ces télécommandes vient du fait que le signal est
capable de traverser toutes sortes d’obstacles que les infrarouges ou les
ultrasons seraient incapables de franchir. Les antennes courantes sont aussi très
peu directives et il n’est donc pas la peine de pointer exactement le récepteur
avec sa télécommande. De plus la portée des appareils est plutôt grande, de
quelques mètres jusqu’à une centaine de mètres. Par contre, la sécurité
n’est pas toujours très fiable : même si votre porte de garage est
commandée par un système radio dit à haute sécurité, il suffit peut-être
à un éventuel cambrioleur de stationner un moment près de chez vous avec un
scanner et un magnétophone pour percer le codage avec un simple oscilloscope.
I.3
Les télécommandes secteurs
Ce type de télécommandes est présent dans la plupart des
bâtiments, avec par exemple les interphones <<secteurs>>.
EDF utilise des fils de son réseau pour télécommander des appareils installés
chez les abonnés. Il est donc possible, à condition de prendre ses précautions,
de faire passer par ce canal toutes sortes d’ordre de télécommande.
Les
fils d’une installation électrique standard sont parcourus uniquement par des
courants de fréquence 50 Hz, mais ils peuvent transmettre assez loin des
signaux de fréquence beaucoup plus élevés de plusieurs dizaines de kHz[2].
Cette grande différence de fréquence permet à l’aide d’un filtre de
capter seulement le signal haute fréquence.
On peut alors superposer toutes sortes d’informations aux courants
ordinaires d’une installation électrique et par la même occasion télécommander
un appareil réglé en conséquence.
Il
faut cependant que l’émetteur possède une puissance non négligeable et que
le récepteur soit sensible car le réseau électrique se comporte comme une impédance
très faible (2,5 à 10 W
environ).
I.4
Les autres types de télécommandes
Il serait difficile de donner une liste exhaustive de tous les types de
télécommandes à l’heure actuelle. C’est pourquoi nous terminerons avec
les derniers types utilisés plus ou moins couramment :
-
Les télécommandes à fibres optiques, courantes dans les métros ou les
avions. Elles ont l’avantage de ne pas souffrir des milieux à fortes
perturbations électromagnétiques et leur coût est devenu assez faible.
-
Les télécommandes par téléphone qui permettent de commander des appareils ménager
loin de son domicile. Les montages doivent cependant être réalisé avec précaution.
I.5
Les réseaux sans fil
A l’heure actuelle, se développent de plus en plus dans notre monde, les nouvelles technologies du « sans fil ». Elles apparaissent en raison d’une forte nécessité qu’ont les populations à communiquer entre elles et elles-mêmes de plus en plus vite, de plus en plus loin et de la meilleure façon possible, tout en restant libre de mouvements. Elles fleurissent essentiellement dans les pays développés car sont un enjeu économique colossal, laissant ainsi de coté les pays ne pouvant assurer leur expansion.
Le principe de la transmission des informations des technologies sans fil étant le même que celui des télécommandes, nous évoquerons tout au long de ce projet, les similitudes qui existent entre ces deux éléments de notre vie quotidienne.
Les réseaux de communications sans fils utilisent à part entière les ondes appelées hertziennes. Ils se repartissent sur tout l’espace des fréquences proposées par de telles ondes, soit environ de 1 Hz à 30 GHz[3]. On pourra apprécier le schéma ci-dessous qui représente l’utilisation des fréquences dans chacun des domaines du spectre. Les réseaux de communications et télécommunications s’échelonnent sur trois domaines de fréquences distincts : les ondes audio, radio et hyperfréquences.
Fig
3 : les différents domaines de fréquences.
Cependant les réseaux de communication utilisent de plus en plus des bandes de fréquences élevées pour pouvoir transmettre de plus en plus d’informations. A ce jour les principaux réseaux de communication sont :
_ téléphonie
mobile
GSM 900 MHz et 1800 MHz, DCS 1800 MHz. Ce sont les trois technologies utilisées
jusqu’en 2000, pour permettre aux utilisateurs des « portables »
de se téléphoner en France et dans le monde entier. Aujourd’hui ces
technologies sont remplacées peu à peu par le GPRS et demain par l’UMTS.
_ réseaux
faible distance
Bluetooth à 2,45 GHz. Technologies utilisées surtout dans la
communication de petits appareils (liaisons PDA-PC, PDA-portable,
portable-PC…).
_ réseaux
moyenne et grande distance
WiFi[4],
RLan à 2,4 GHz. Ils représentent une gigantesque part du marché car ce sont
des réseaux à large bande passante et très rapide. De plus, aujourd’hui,
chaque entreprise ou chaque particulier qui veut créer son propre réseau
informatique (reliant des PC et PC portables entre eux) est obligé de passer
par du matériel équipé de la technologie WiFi (PC) ou Airport (Apple).
_ réseaux
de l’armée
à 5 GHz
On remarquera que chaque réseau possède sa propre bande de fréquence d’utilisation, elle est donnée, en France par exemple, par l’ART[5] qui régit ce système de partage de la plage de fréquence. Chacun d’eux utilisent une technologie et un protocole différent, mais le principe fondamental de leur fonctionnement reste toujours identique. Finalement il existe une succession d’étapes majeures et essentielles dans la création d’un réseau de communication (ou simplement entre deux appareils électroniques ou informatiques) qui vont de la transmission à la réception des informations, et ce que nous allons aborder dans la partie suivante.
[1] Détaillé dans le livre de Patrick GUEULLE.
[2] Voir de nouveau dans le livre de Patrick GUEULLE.
[3] Un tableau récapitulatif de telles fréquences se trouve en fin d’annexe C.
[4] L’annexe A sera consacrée à ce réseau qui connaît un franc succès dans le monde au moment où nous écrivons ces lignes.
[5] Autorité de Régulation des Télécoms